Faiblesse des institutions et organisations de producteurs
Les pays du Sud présentent souvent des conditions peu favorables au développement territorial et institutionnel. En effet, la faiblesse des institutions est récurrente, due à un manque de formation, de ressources propres aux Etats pour orienter le développement et offrir des services publics, et à la corruption dans certains cas. Les processus de décentralisation sont nouveaux et fréquemment encore inachevés, conduisant parfois à des conflits de compétences et d’attribution de ressources pour le développement territorial.
Les organisations de producteurs souffrent souvent de structuration et de capacités de gestion et de commercialisation insuffisantes, dû au manque de soutien dans la durée, à la concurrence parfois forte du secteur privé marchand, au manque de formation ou à l’isolement géographique. Souvent, les circuits de commercialisation sont informels ou mal organisés, aux dépens des producteurs qui n’arrivent pas à vendre leur production à bon prix, voire à l’écouler. En découlent des enjeux forts pour les territoires ruraux en matière de de revenus, d’emplois et de sécurité alimentaire.
Conditions favorables aux populations agricoles et rurales
Pour créer des conditions favorables de développement, garantes de la souveraineté et sécurité alimentaire dans les pays du Sud, plusieurs leviers peuvent être mobilisés. La construction de systèmes alimentaires territorialisés et circuits courts fait partie intégrante de l’aménagement du territoire. L’artisanat, la petite mécanisation, la transformation et la création de petites ou moyennes entreprises sont autant de moyens de créer de l’emploi sur les territoires ruraux. La formation et l’insertion des jeunes ruraux et la mise en place des dispositifs requis pour les sécuriser dans la reprise d’une activité agricole permettent de dynamiser les territoires ruraux et leurs compétences. Finalement, un élément clé est le renforcement des capacités et de l’autonomie des coopératives, groupements de producteurs, syndicats agricoles, organisations interprofessionnelles et toutes les organisations rurales qui interviennent sur les marchés et les politiques publiques de développement.
TERO apporte une expertise sur les stratégies et méthodes d’appui au secteur agricole et rural à la demande et d’organismes de coopération au développement (ONG’s, bailleurs, fondations...) ou d’investisseurs publics et privés. Notre bureau peut apporter également des appuis transversaux aux institutions de développement.
Sélection de références
Étude de faisabilité d’un futur programme national de formation agricole et rurale au Togo.